Chapitre 5 Tension sur le marché (mobilité et vacance)

Dans la région, 6 101 logements sont vacants et parmi eux, 2 669 depuis plus de trois mois

Au 1er janvier 2024, parmi les 303 087 logements loués ou proposés à la location dans la région Nouvelle-Aquitaine, 2,0 % sont vacants, contre 2,3 % en France métropolitaine. La vacance de plus de trois mois, dite « vacance structurelle » est de 0,9 %, contre 1,2 % au niveau national. Elle a diminué de 0,4 point entre 2020 et 2024.

En 2023, 7,8 % de logements ont changé de locataires, contre 7,5 % en France métropolitaine. La mobilité a baissé de 2,6 points entre 2020 et 2024.

La vacance structurelle en Nouvelle-Aquitaine baisse en 5 ans

Le taux de vacance structurelle diminue de 0,4 point dans le parc locatif social régional entre les millésimes 2019 et 2024 ( 0,2 point de moins en France métropolitaine sur la même période). Le taux régional baisse également par rapport à l’année précédente (- 0,3 point).
La vacance de plus de 3 mois est plus forte dans le département de la Creuse (4,6 %). À l’inverse, elle est très faible en Gironde (0,2 %). Ces différences entre départements s’expliquent en partie par une demande et une pression sur le logement social plus importantes dans les territoires en tension. Les loyers du parc privé sont plus chers en secteur tendu et par conséquent la vacance de longue durée dans le parc social est plus faible.

Vacance et mobilité dans le parc locatif social
Vacance
Zone Nombre de logements loués ou proposés à la location au 01/01/2024 Taux de vacance totale au 01/01/2024 Taux de vacance structurelle au 01/01/2024 Taux de mobilité en 2023
France métropolitaine 4 802 095 2,3 % 1,2 % 7,5 %
France de province 3 519 499 2,4 % 1,3 % 8,2 %
Nouvelle-Aquitaine 303 087 2,0 % 0,9 % 7,8 %
Charente 15 885 2,0 % 0,8 % 9,5 %
Charente-Maritime 26 855 1,8 % 0,8 % 6,6 %
Corrèze 8 760 3,1 % 1,7 % 10,0 %
Creuse 4 996 6,4 % 4,6 % 10,5 %
Dordogne 13 765 3,1 % 1,5 % 8,4 %
Gironde 106 095 1,1 % 0,2 % 6,9 %
Landes 15 478 1,6 % 0,6 % 7,1 %
Lot-et-Garonne 10 241 1,2 % 0,3 % 7,8 %
Pyrénées-Atlantiques 36 510 1,2 % 0,4 % 6,2 %
Deux-Sèvres 15 113 3,5 % 1,9 % 7,7 %
Vienne 25 152 3,4 % 1,8 % 10,5 %
Haute-Vienne 24 237 3,6 % 2,0 % 10,2 %
Source : SDES, RPLS au 1er janvier 2024

Faible taux de vacance de plus de 3 mois en Nouvelle-Aquitaine

Pour Bordeaux Métropole, les communautés d’agglomération du Pays Basque et de Pau Béarn Pyrénées, le taux de vacance structurelle est faible (0,3 %). Dans la communauté d’agglomération de La Rochelle, il atteint 0,6 %. À l’inverse, dans quatre EPCI sur dix, la vacance de plus de 3 mois est supérieure à celle de la région, en particulier dans la communauté urbaine du Grand Poitiers et de Limoges Métropole dont les taux sont respectivement de 2,2 % et 1,8 %.

La mobilité des ménages diminue dans le parc locatif social régional

En 2023, le taux de mobilité dans le parc locatif social de Nouvelle-Aquitaine s’élève à 7,8 % et baisse de 0,7 point par rapport à celui de l’année précédente. Il reste supérieur au taux moyen du parc métropolitain (7,5 %), mais inférieur à celui de la France de province (8,2 %). En 5 ans, la mobilité des ménages a reculé de 2,6 points en Nouvelle-Aquitaine, plus qu’au niveau national (-1,9 point), traduisant le fait que le logement HLM est devenu une solution de plus en plus pérenne pour de nombreux ménages aux revenus modestes.

Les Pyrénées-Atlantiques (6,2 %), la Charente-Maritime (6,6 %) et la Gironde (6,9 %) font baisser la moyenne régionale. La mobilité semble se réduire principalement sur les territoires avec des prix immobiliers élevés.

Dans plus de la moitié des EPCI, la mobilité des ménages dans le parc social en 2023 est supérieure au taux régional

Dans près de six EPCI sur dix, la mobilité des ménages est supérieure à celle de la région, plus particulièrement à l’est, dans des EPCI ruraux où le taux de mobilité dépasse 11 %. La mobilité dans le parc social du Grand Poitiers et de Limoges Métropole se situe aussi au-dessus de la moyenne régionale avec un taux de 10,0 %. À l’inverse, les taux pour Bordeaux Métropole (6,9 %), les communautés d’agglomération de La Rochelle (7,6 %), de Pau Béarn Pyrénées (7,6 %) et du Pays Basque (5,2 %) sont plus faibles.