Chapitre 4 L’ancienneté et l’état énergétique du parc social

Au 1er janvier 2024, l’ancienneté moyenne du parc de logements sociaux de la région Nouvelle-Aquitaine est de 35,2 ans pour 41,2 ans en France métropolitaine. L’ancienneté des constructions influe sur le diagnostic de performance énergétique des logements (DPE). Dans le répertoire au 1er janvier 2024, 85,2 % des logements du parc locatif social de la région ont fait l’objet d’un DPE. Les logements classés en A et B, considérés comme peu énergivores, représentent 26,4 % du parc social disposant d’un DPE renseigné contre 19,2 % en France métropolitaine. 1,5 % de ce parc est classé en F et G, et correspond aux logements qualifiés de « passoires thermiques » et considérés comme très énergivores (3,1 % au niveau national).
Depuis le 1er juillet 2021, les modalités pour le calcul des performances énergétiques d’un logement ont été modifiées. Les logements évalués avec ces nouvelles normes étant encore minoritaires, les résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE), pris en compte dans cette publication, sont basés sur les anciennes règles.

Un parc social de construction plus récente qu’au niveau national

Répartition des logements sociaux selon leur ancienneté
au 1er janvier 2024
Zone Logements âgés de moins de 5 ans Logements âgés de 5 à 9 ans Logements âgés de 10 à 19 ans Logements âgés de 20 à 39 ans Logements âgés de 40 à 59 ans Logements âgés de plus de 60 ans
France métropolitaine 5,9 % 7,4 % 11,4 % 19,9 % 35,5 % 19,8 %
France de province 6,0 % 7,8 % 12,5 % 20,3 % 35,9 % 17,6 %
Nouvelle-Aquitaine 7,7 % 9,7 % 15,5 % 21,7 % 32,7 % 12,7 %
Charente 3,3 % 3,4 % 9,7 % 20,4 % 46,7 % 16,5 %
Charente-Maritime 10,5 % 10,9 % 12,6 % 20,8 % 33,6 % 11,5 %
Corrèze 3,4 % 6,0 % 16,8 % 28,4 % 35,6 % 9,8 %
Creuse 0,3 % 1,7 % 9,8 % 17,0 % 59,2 % 11,9 %
Dordogne 5,0 % 5,9 % 13,3 % 30,8 % 34,8 % 10,1 %
Gironde 10,3 % 14,2 % 20,6 % 17,9 % 28,6 % 8,4 %
Landes 17,0 % 10,6 % 18,1 % 22,8 % 22,8 % 8,6 %
Lot-et-Garonne 7,4 % 5,0 % 16,7 % 32,9 % 27,3 % 10,8 %
Pyrénées-Atlantiques 5,9 % 12,6 % 15,1 % 23,1 % 25,7 % 17,5 %
Deux-Sèvres 4,2 % 4,6 % 14,1 % 28,9 % 37,5 % 10,6 %
Vienne 2,7 % 4,2 % 9,7 % 31,0 % 37,0 % 15,4 %
Haute-Vienne 4,3 % 2,9 % 7,6 % 12,3 % 44,4 % 28,4 %
Source : SDES, RPLS au 1er janvier 2024

Près d’un tiers des logements sociaux ont moins de 20 ans en Nouvelle-Aquitaine

Presque un tiers des logements sociaux du parc locatif social régional a entre 40 et 59 ans (32,7 %), proportion inférieure de 2,8 points à celle de France métropolitaine. Ils sont encore plus fréquents dans la Creuse (59,2 %), en Charente (46,7 %) et Haute-Vienne (44,4 %), soit respectivement pour chaque département 27, 14 et 12 points de plus que le résultat observé pour cette tranche d’âge en Nouvelle-Aquitaine.

Dans la région, un logement sur dix a 60 ans et plus. Cette part est beaucoup plus élevée dans le parc locatif de la Haute-Vienne (28,4 %) et dans une moindre mesure dans celui des Pyrénées-Atlantiques (17,5 %).

À l’opposé, la part de logements sociaux de moins de 5 ans est plus forte dans le parc locatif des Landes (17,0 %), de la Charente-Maritime (10,5 %) et de la Gironde (10,3 %). Ces taux se situent au‑dessus de la part régionale de 7,7 %.

Même s’ils ne représentent que 12,7 % du parc locatif, en un an, le nombre de logements sociaux de 60 ans et plus a augmenté de 10,4 %. Les logements de moins de 20 ans progressent aussi (+ 3,1 %) mais moins fortement que les plus anciens. Pour les logements âgés de 20 à 59 ans, ce nombre diminue de 1,9 % par rapport à l’année précédente. En France métropolitaine, la tendance est la même : elle est à la hausse pour les plus anciens (+ 6,8 %) et pour les moins de 20 ans (+ 3,3 %) alors qu’elle baisse de 2,2 % pour les 20 à 59 ans.

Le parc social de la Nouvelle-Aquitaine plus performant énergétiquement que celui de l’hexagone

En termes de consommation d’énergie, 62,9 % des logements locatifs du parc social régional pour lesquels un DPE a été renseigné, appartiennent aux 3 classes les plus économes A, B, C. C’est 11,9 points de plus que le taux du parc social de France métropolitaine. En un an, cette part régionale diminue de 0,8 point contre 1,6 point de plus pour la part nationale. Un peu plus d’un quart (27,4 %) de ces logements est en classe D soit 6,2 points de moins qu’au niveau national. Pour les classes les plus énergivores E, F, G, ce taux atteint 9,7 % contre 15,4 % dans l’hexagone.

En termes d’émissions de gaz à effet de serre, 51,7 % des logements locatifs du parc social régional pour lesquels un DPE a été renseigné sont répertoriés dans les classes A, B, C, les plus vertueuses, contre 36,8 % en France métropolitaine. En un an, cette part régionale diminue de 1,5 point contre 1,5 point de plus pour la part nationale. Pour les classes les plus émettrices E, F, G, ce taux atteint 19,0 % en Nouvelle-Aquitaine alors qu’il est de 32,2 % dans l’hexagone. Cette part est relativement stable par rapport à l’année précédente en Nouvelle-Aquitaine (- 0,1 point) et diminue en France métropolitaine (- 1,1 point).