Introduction

Ce document est une synthèse de l’état du parc social au 1er janvier 2024 en Pays de la Loire et décrit les flux de logements opérés au cours de l’année écoulée.

Cette publication est le fruit d’une opération coordonnée, au terme de laquelle toutes les DREAL/DEAL diffusent leur conjoncture annuelle régionale, le jour même de la publication des résultats nationaux. Innovant dans sa méthode et dans les ressources techniques utilisées, ce Processus de Publication Reproductible garantit la robustesse des données, leur homogénéité et facilite les comparaisons territoriales.

La présentation du Processus de Publication Reproductible est disponible ici.

Les données des illustrations sont rassemblées dans un tableur téléchargeable ici.

Synthèse

Le nombre de logements sociaux dans la région Pays de la Loire s’élève à 247 145 logements au 1er janvier 2024. Son augmentation sur un an est la même qu’en 2023 et en 2022 (+ 1,1 %) et est toujours au-dessus du niveau métropolitain (+ 0,8 % en 2023).

Le parc social au nord de la région n’augmente quasiment pas en lien avec l’atonie démographique des départements de la Sarthe et de la Mayenne. En effet, l’évolution de leur parc social est de 0,4 %. A contrario, l’ouest de la région connaît toujours une croissance du parc en lien avec le dynamisme démographique de la Loire-Atlantique (+ 1,5 % de logements sociaux en 2023) et la Vendée (+ 1,7 %).

En France métropolitaine, les Pays de la Loire est la deuxième région qui propose le plus de logements sociaux individuels. C’est en Vendée que l’habitat social individuel est le plus important : un peu moins d’un logement sur deux est une maison (47 % au 1er janvier 2024).

Dans le parc récent, la proportion de logements collectifs est plus importante (75 % contre 71 % dans l’ensemble du parc) ainsi que la part des logements de 2 ou 3 pièces (73 % contre 61 % dans le parc total). Les bailleurs s’adaptent à la diminution de la taille des ménages et à l’objectif de sobriété foncière imposé par l’atteinte du zéro artificialisation nette en 2050.

54 % du parc locatif social en Pays de la Loire appartient aux organismes publics pour l’habitat (OPH). Néanmoins sur les 5 dernières années observées, ce sont les entreprises sociales pour l’habitat (ESH) qui mettent en service le plus de logements (54 % des mises en service de 2023).

En 2023, 3 526 logements sociaux sont entrés dans le parc social de la région. Ces mises en service se concentrent principalement en Loire-Atlantique avec 1 979 logements soit 56 % des nouveaux logements. Le Maine-et-Loire accueille 17 % des nouveaux logements, la Vendée 14 % et les deux autres départements ligériens de 4 à 10 %.

Le parc de la région est plus récent qu’au niveau national : son âge moyen est de 35,9 ans contre 41,2 ans en France métropolitaine avec des disparités départementales liées aux mises en services effectuées depuis plusieurs années. En effet, le parc de moins de 5 ans atteint 10 % en Loire-Atlantique et 9 % en Vendée, alors qu’il est inférieur à 6 % dans les autres départements de la région. L’âge du parc influe sur sa qualité énergétique.

Au 1er janvier 2024, dans la région, 1,9 % des logements loués ou proposés à la location sont vacants, contre 2,3 % en France métropolitaine. La vacance de plus de trois mois, dite « structurelle » figure parmi la plus faible de métropole (0,8 %) après la Corse qui atteint un taux relativement bas (0,5 %). Compte tenu des tensions sur le marché locatif, la mobilité dans le parc est concentrée au nord de la région : le taux de mobilité est le plus élevé en Sarthe et Mayenne, respectivement 9,2 % et 11 %.

Ces tensions sur le marché du logement s’illustrent également par un loyer moyen au mètre carré plus élevé en Loire-Atlantique que dans le reste de la région. Il est de 6,4 €/m² et il atteint jusqu’à 6,6 €/m² dans la métropole nantaise. Par contre, ce loyer moyen est moins élevé dans les autres départements : 5,5 €/m² en Mayenne, 5,6 €/m² en Sarthe, 5,7 €/m² en Vendée et 5,9 €/m² en Maine-et-Loire.