Chapitre 2 Caractéristiques du parc social

47,9 % du parc locatif social en Normandie appartient aux entreprises sociales de l’habitat (ESH).

Sur les 310 642 logements actifs au 1er janvier 2024 de la région, 284 303 sont loués avec un contrat de location et 6 384 sont vacants. 19 955 logements se trouvent hors du marché de la location, ce qui représente 6,4 % du parc total de la région.

Les 6 770 logements étudiants représentent 2,2 % du parc social en Normandie contre 2,2 % en France de province.

Dans la région, les logements collectifs constituent la majorité du parc social (73,8 %). La part des logements individuels (24,0 %) est cependant plus importante qu’au niveau national (15,2 %).

Dans le parc récent, c’est-à-dire mis en service depuis le 1er janvier 2019, les 1 ou 2 pièces représentent 31,3 % des logements contre 22,2 % dans le parc total. Seulement 2,3 % des logements du parc récent ont 5 pièces ou plus (8,1 % dans le parc total).

Une part de logements individuels plus importante qu’au niveau national

Le poids important des logements individuels dans le parc social normand se retrouve aussi dans les autres régions de l’ouest de la France : Bretagne (22%), Pays de la Loire (26%), Nouvelle-Aquitaine (23,5%), alors qu’il est quasi-inexistant en Île-de-France (3%). Mais il est très loin d’être aussi marqué que dans les Hauts-de-France (37%).

Dans le détail, en Normandie, c’est dans la Manche qu’il est le plus important (40%). Il est de 32 % dans l’Orne, est proche des 30 % dans le Calvados, est de 28% dans l’Eure. A contrario, il n’est que de 14 % en Seine-Maritime. Il n’y est notamment que de 10 % dans la Métropole Rouen Normandie et de 8 % dans la CU Le Havre Seine métropole, alors que dans la CU de Caen-la-mer il s’élève à 22 %.

Dans le parc récent (moins de 5 ans), le logement social individuel est un peu moins fréquent (21%). Comme le parc global ne croît plus véritablement [Chapitre 1], l’inflexion reste toutefois limitée.

Une réorientation vers des logements plus petits

Le parc récent cherche à proposer des logements plus petits que par le passé : près des trois quarts des logements sociaux mis en service depuis le 1er janvier 2019 en Normandie comportent 3 pièces au maximum, alors que ces logements ne représentent que 60 % du parc social global. Le parc récent tend principalement à substituer dans son offre des 2-pièces voire des 3-pièces à de grands logements de 4-pièces ou plus. Cette tendance est plus marquée dans le Calvados (81 % de petits logements dans le parc récent, contre 59 % dans le parc global), la Manche (83 % versus 55 %) et l’Orne (86 % versus 61 %), plutôt moins en Seine-Maritime (69 % versus 62 %) et dans l’Eure (69 % versus 61 %).

Cette évolution est à mettre en regard avec la baisse tendancielle de la taille des ménages à l’œuvre dans la société française, par deux types de mouvement : un vieillissement de la population qui augmente les situations de veuvage et de couples dont les enfants quittent le domicile familial, et des mises en couple plus tardives ainsi que des comportements de décohabitation (séparations de couples plus fréquentes et développement de la monoparentalité). Globalement, les personnes seules, les couples sans enfant et les familles monoparentales sont de plus en plus nombreux, quand les couples avec enfants se font plus rares. [références : Insee Analyses Normandie n°125, juillet 2024 ; Recensement de la population, évolution de la taille des ménages en historique depuis 1968, évolution du nombre de ménages en fonction de leur composition]