La Bourgogne-Franche-Comté, région où la vacance dans le parc social est la plus forte
Au 1er janvier 2020, parmi les 180 349 logements loués ou proposés à la location dans la région Bourgogne-Franche-Comté, 5,3 % sont vacants, contre 2,8 % en France métropolitaine. Elle est ainsi la région où la vacance dans le parc social est la plus forte. La vacance de plus de trois mois, dite « vacance structurelle » est de 3,3 %, contre 1,3 % au niveau national.
Les départements les plus concernés par la vacance dans leur parc locatif social sont la Nièvre (11,5 %), la Saône-et-Loire (8,8 %) et dans une moindre mesure le Jura (5.7 %). La Nièvre est le département français où la vacance dans le parc social est la plus forte. Toutefois, les efforts de rationalisation du parc (démolitions et réhabilitations) se traduisent notamment par une diminution de 4,4 points du taux de vacance en l’espace de deux ans.
La vacance n’est pas forte dans tous les territoires de la région. En zone tendue comme dans l’agglomération dijonnaise, la vacance structurelle est pratiquement nulle (0,4 %).
En matière de mobilité, 11,6 % de logements ont changé de locataire en Bourgogne-Franche-Comté en 2019, contre 9,0 % en France métropolitaine. Au niveau départemental, cette part varie entre 10,5 % en Côte-d’Or et 12,7 % dans le Doubs. Les comportements en matière de mobilité dans le parc locatif social sont donc assez similaires d’un département à un autre. Les écarts entre départements sont beaucoup moins importants qu’en matière de vacance.
Table 5.1: Vacance et mobilité dans le parc locatif social
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Vacance
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Zone
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Nombre de logements loués ou proposés à la location au 01/01/2020
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Taux de vacance totale au 01/01/2020
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Taux de vacance structurelle au 01/01/2020
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Taux de mobilité en 2019
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Bourgogne-Franche-Comté
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180 349
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5,3 %
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3,3 %
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11,6 %
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Côte-d’Or
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34 415
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2,3 %
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1,1 %
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10,5 %
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Doubs
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35 106
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2,9 %
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1,6 %
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12,7 %
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Haute-Saône
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11 066
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5,9 %
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3,6 %
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11,3 %
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Jura
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13 307
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5,7 %
|
4,0 %
|
11,2 %
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Nièvre
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12 467
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11,5 %
|
8,7 %
|
11,9 %
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Saône-et-Loire
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40 858
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8,8 %
|
5,8 %
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11,2 %
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Territoire de Belfort
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13 239
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3,3 %
|
1,2 %
|
12,5 %
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Yonne
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19 891
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4,5 %
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2,1 %
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11,8 %
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Dijon Métropole
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23 586
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1,4 %
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0,4 %
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10,2 %
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CU du Grand Besançon Métropole
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17 169
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2,6 %
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1,2 %
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13,3 %
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CA du Grand Dole
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3 780
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2,0 %
|
1,0 %
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11,5 %
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CA Grand Belfort
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11 205
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3,0 %
|
0,9 %
|
12,5 %
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CA Le Grand Chalon
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10 012
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6,9 %
|
5,0 %
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11,5 %
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CA Pays de Montbéliard Agglomération
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13 713
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3,2 %
|
1,8 %
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12,1 %
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France de province
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3 444 145
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3,0 %
|
1,5 %
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10,0 %
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France métropolitaine
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4 688 222
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2,8 %
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1,3 %
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9,0 %
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Source : SDES, RPLS au 1er janvier 2020
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Comme attendu, la vacance structurelle dans le parc locatif social est plus forte dans les territoires qui sont en déprise démographique : dans les EPCI de la Nièvre, du Sud de l’Yonne, dans les franges ouest de la Haute-Saône et de la Saône-et-Loire, et dans une moindre mesure dans la frange ouest de la Côte-d’Or et le sud du Jura.
Une mobilité liée au marché local de l’habitat
Une forte mobilité dans le parc locatif social peut être corrélée avec une forte vacance. Disposant d’une offre importante, les locataires seraient plus enclins à changer de logement pour en trouver un qui correspondrait au plus près de leurs besoins. Elle peut également être corrélée avec un marché local de l’habitat peu onéreux permettant à des locataires de trouver un logement dans le parc privé.
Dans la région, la CC du Clunisois (459 logements locatifs sociaux au 1er janvier 2019) décroche la palme du taux de mobilité le plus élevé avec 22 % des logements qui ont changé de locataire au cours de l’année 2019. Parmi les collectivités les plus peuplées, Grand Besançon Métropole se distingue avec un taux de mobilité dans le parc locatif social de 13,3 %.