Synthèse

Le nombre de logements sociaux dans la région Pays de la Loire s’élève à 244 357 logements au 1er janvier 2023. Son augmentation sur un an est en légère baisse par rapport à l’année passée (1,1 % en 2022 contre 1,5 % en 2021) mais reste néanmoins au-dessus du niveau national (1 % en 2022).

En 2022, la Mayenne se démarque avec une hausse de son parc de 2,5 % après trois années de faibles variations du nombre de logements sociaux (0,0 % en 2021, -0,8 % en 2020 et 0,3 % en 1999). Cependant la Loire-Atlantique et la Vendée connaissent toujours une croissance de leur parc (respectivement de 2,2 % et 2,1 %) en lien avec le dynamisme démographique de ces territoires.

En France métropolitaine, les Pays de la Loire est la seconde région qui propose le plus de logements sociaux individuels (26 % au 1er janvier 2023) mais cette part est en diminution par rapport aux années passées (26,2 % au 1er janvier 2022 et 26,5 % au 1er janvier 2021). C’est en Vendée que l’habitat social individuel est le plus important : un peu moins d’un logement sur deux est une maison (47 % au 1er janvier 2023).

Dans le parc récent, la proportion de logements collectifs est plus importante (72,8 % contre 71,2 % dans l’ensemble du parc) ainsi que la part des logements de 2 ou 3 pièces (71,4 % contre 60,6 % dans le parc total). Les bailleurs s’adaptent à la diminution de la taille des ménages et à l’objectif de sobriété foncière imposé par l’atteinte du zéro artificialisation nette en 2050.

53,6 % du parc locatif social en Pays de la Loire appartient aux organismes publics pour l’habitat (OPH). Néanmoins sur les 5 dernières années observées, ce sont les entreprises sociales pour l’habitat (ESH) qui mettent en service le plus de logements (64 % des mises en service de 2022).

En 2022, 4 017 logements sociaux sont entrés dans le parc social de la région. Ces mises en services se concentrent principalement en Loire-Atlantique avec 2 330 logements soit 58 % des nouveaux logements. La Vendée accueille quant à elle 15 % des nouveaux logements et les autres départements ligériens entre 8 à 10 %.

Le parc de la région est plus récent qu’au niveau national : son âge moyen est de 35,6 ans contre 40,9 ans en France métropolitaine avec des disparités départementales liées aux mises en services effectuées depuis plusieurs années. En effet, le parc de moins de 5 ans atteint 10 % en Loire-Atlantique et en Vendée, alors qu’il est inférieur à 6 % dans les autres départements de la région. L’âge du parc influe sur sa qualité énergétique. Un logement social sur 4 est classé en A et B et est donc considéré comme peu énergivore. La part des logements qualifiés de « passoires thermiques », classés en F et G et considérés comme très énergivores, est faible : elle est de 1,4 % contre 3,4 % au niveau national.

Au 1er janvier 2023, dans la région, 1,8 % des logements loués ou proposés à la location sont vacants, contre 2,4 % en France métropolitaine. La vacance de plus de trois mois, dite « structurelle » est la plus faible de métropole (0,8 %) avec un taux légèrement inférieur à celui de la Corse (0,9 %) et des Hauts-de-France (0,9 %). Compte tenu des tensions sur le marché locatif, la mobilité dans le parc est concentrée au nord de la région : le taux de mobilité est le plus élevé en Sarthe et Mayenne, respectivement 10,1 % et 11,3 %.

Ces tensions sur le marché du logement s’illustrent également par un loyer moyen au mètre carré plus élevé en Loire-Atlantique que dans le reste de la région. Il est de 6,2 €/m² et il atteint jusqu’à 6,3 €/m² dans la métropole nantaise. Par contre, ce loyer moyen est moins élevé dans les autres départements : 5,3 €/m² en Mayenne, 5,4 €/m² en Sarthe, 5,5 €/m² en Vendée et 5,6 €/m² en Maine-et-Loire.