Le parc locatif social en Auvergne-Rhône-Alpes au 1er janvier 2024
Introduction
Ce document est une synthèse de l’état du parc social en 2024 en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les données des illustrations sont rassemblées dans un tableur téléchargeable ici.
Edito
Le parc locatif social en Auvergne-Rhône-Alpes au 1er janvier 2024
Pôle Connaissance, Observation, Statistiques (COS), DREAL Auvergne-Rhône-Alpes
Janvier 2025
Cette publication est le fruit d’une opération coordonnée, au terme de laquelle toutes les DREAL/DEAL diffusent leur conjoncture annuelle régionale à la même date. Innovant dans sa méthode et dans les ressources techniques utilisées, ce Processus de Publication Reproductible garantit la robustesse des données, leur homogénéité et facilite les comparaisons territoriales.
Synthèse
L’offre locative sociale dans la région Auvergne-Rhône-Alpes s’élève à 604 470 logements au 1er janvier 2024. Sur un an, elle augmente de 0,9 %, soit une progression comparable à celle du niveau national (0,8 %). Le parc social est un élément important de l’habitat, au 1er janvier 2024, il représente 16,4 % des résidences principales contre 15,5 % pour la France de province. Sur les 604 470 logements actifs au 1er janvier 2024 de la région, 548 900 sont loués avec un contrat de location et 13 960 sont vacants. Plus de 41 600 logements ne sont pas offerts à la location, soit 6,9 % du parc total de la région.
Le parc se distingue par certains points de la moyenne nationale. Dans la région, les logements collectifs constituent la majorité du parc social (88,8 %). Cependant, la part des logements individuels (9,2 %) est moindre qu’au niveau national (15,2 %). Plus de 12 340 logements sont réservés aux étudiants, soit 2 % du parc social d’Auvergne-Rhône-Alpes contre 2,2 % en France de province.
Le parc récent, c’est-à-dire mis en service depuis le 1er janvier 2019, présente des caractéristiques spécifiques, les logements individuels étant proportionnellement plus nombreux (11,6 %) que dans l’ensemble du parc social (9,2 %). Les 1 ou 2 pièces représentent 36,6 % des logements contre 27,6 % dans le parc total. Seulement 3,8 % des logements du parc récent ont 5 pièces ou plus (7,1 % dans le parc total).
En 2023, 8 630 logements sociaux sont entrés dans le parc social à l’échelle régionale. Il s’agit du plus faible volume constaté sur les cinq dernières années. En 2023, plus de 23 % des logements ont été mis en service dans la Métropole de Lyon et 20,9 % en Haute-Savoie. Parmi l’ensemble des mises en service, 92,8 % sont des logements neufs, c’est-à-dire construits par l’organisme (44,0 %) ou acquis en vente en l’état futur d’achèvement (48,8 %).
Le parc social est plus récent qu’au niveau national, au 1er janvier 2024, l’ancienneté moyenne du parc de logements sociaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes est de 39 ans, contre 41,2 ans en France métropolitaine. Cette moyenne régionale masque de grandes différences départementales, ainsi en Haute-Savoie 13,6 % des logements sont âgés de moins de 5 ans contre 1,7 % dans l’Allier et 2,9 % dans la Loire où 28,7 % du parc a plus de 60 ans.
Au 1er janvier 2024, parmi les 562 850 logements loués ou proposés à la location dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, 2,5 % sont vacants, contre 2,3 % en France métropolitaine. La vacance de plus de trois mois, dite « vacance structurelle » est de 1,3 %, contre 1,2 % au niveau national. Elle était de 1,6 % en 2019. Ce type de vacance est très variable selon les territoires, elle s’échelonne de 0,3 % en Haute-Savoie à 3,8 % dans l’Allier. En 2023, 8,2 % des logements ont changé de locataires, contre 7,2 % en France métropolitaine. La mobilité a baissé de 1,9 points en 6 ans, signe d’une augmentation des tensions sur le marché locatif social.
Le loyer moyen s’élève à 6,4 €/m² en 2024 en Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui en fait la 3e région la plus chère de métropole. En France métropolitaine, le loyer moyen s’affiche à 6,5 €/m². Dans le parc récent (mis en service depuis 5 ans ou moins), le loyer moyen s’établit à 7,4 €/m² contre 7,7 €/m² en France métropolitaine. Le loyer moyen est aussi conditionné par le mode de financement initial. Il s’affiche à 6,0 €/m² pour les logements financés par un PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) et 8,9 €/m² pour ceux financés par un PLS (Prêt Locatif Social).