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Direction régionale et interdépartementale

de l’environnement, de l’aménagement

et des transports d’Île-de-France

Note de conjoncture trimestrielle

Résultats au 2eme trimestre 2022

La commercialisation des logements neufs en Île-de-France

La baisse des mises en vente et des réservations se poursuit


En Île-de-France, l’offre et la demande reculent fortement au deuxième trimestre 2022

Au deuxième trimestre 2022, les mises en vente de maisons individuelles diminuent de 38 % par rapport au deuxième trimestre 2021 avec 390 1 Cliquez sur le chiffre pour être redirigé vers l’onglet “Méthode” et connaître les règles d’arrondie. mises en vente de maisons individuelles (contre - 14 % en France métropolitaine). Avec 6 300 mises en vente on observe également un repli de 22 % pour les appartements (contre - 13 % en France métropolitaine). En comparaison avec les niveaux d’avant crise (deuxième trimestre 2019), les logements nouvellement commercialisés sont cependant supérieurs de 48 % pour les maisons individuelles mais reculent de - 34 % pour les appartements (- 31 % de mise en vente totale).
Au deuxième trimestre 2022, 6 600 logements sont réservés à la vente en Île-de-France, soit 13 % de moins que le deuxième trimestre 2021 (baisse identique à celle de la France métropolitaine). Cette baisse concerne à la fois les maisons individuelles (310 réservations, soit - 16 % par rapport au deuxième trimestre 2021), et les appartements (6 300 réservations, soit - 12 % par rapport au deuxième trimestre 2021).
Après quatre trimestres consécutifs de hausse, le stock de logements s’amenuise au deuxième trimestre 2022, - 2 %, avec 22 300 unités : - 7 % pour les appartements, et +7 % pour les maisons individuelles. En France métropolitaine, le stock de logements disponibles diminue de 2 % par rapport au deuxième trimestre 2021 et de 15 % par rapport au deuxième trimestre 2019.
En Île-de-France, au deuxième trimestre 2022, les mises en ventes, les réservations et le stock de logements neufs, sont tous supérieurs aux chiffres du deuxième trimestre 2020, respectivement de 34 %, 6 % et 2 %. En revanche, ces trois indicateurs sont tous inférieurs à ceux du deuxième trimestre 2019, respectivement de 47 %, 37 % et 23 %. Il est ainsi encore trop tôt pour évoquer une réelle reprise de la commercialisation de logements neufs en Île-de-France depuis la crise sanitaire, partant d’une activité élevée en 2019 (graphiques 1a et 1b ). En France, l’encours de logement disponible diminue de 2 % par rapport au deuxième trimestre 2021 et de 15 % par rapport au deuxième trimestre 2019.
Au cours des douze derniers mois, l’offre et la demande de logements en Île-de-France diminuent de 8 % avec respectivement 22 800 mises en vente et 26 500 réservations entre juillet 2021 et juin 2022.

Graphique 1a : Commercialisation des maisons individuelles neuves en Île-de-France

Graphique 1b : Commercialisation des appartements neufs en Île-de-France

Source : SDES – ECLN – données à fin juin 2022. Traitement : DRIEAT/DDGS/équipe statistique.
Note de lecture : au premier trimestre 2022, le nombre de maisons individuelles mis en vente s’élevait à 296 en Île-de-France.

En Île-de-France les ventes aux institutionnels sont en recul sur les 12 derniers mois

En Île-de-France les ventes en blocs 1 Les ventes en bloc désignent des acquisitions de tout ou partie du programme immobilier d’un promoteur par un seul acquéreur, le plus souvent un acteur public ou privé du logement. Une fois acquis, ces logements peuvent être loués directement par l’acquéreur ou revendus à la découpe. Les logements vendus en bloc sont concentrés dans les grandes agglomérations : 74 % des réservations ont lieu dans les zones Abis, A et B1 (ce zonage datant de 2014 est un découpage administratif du territoire permettant de moduler des dispositifs d’aide à la pierre). Depuis mai 2022, les données sur la commercialisation de logements neufs aux particuliers sont complétées par les données sur la commercialisation de logements « aux institutionnels » (ventes en bloc), millésimes 2021 à 2018. reculent de 13 % entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022, passant de 2 900 réservations à 2 500. Sur ce trimestre, elles représentent 27 % des réservations totales (ventes en blocs et ventes aux particuliers).
En cumulées sur 12 mois (d’avril 2021 à mars 2022), les ventes en blocs s’élèvent à 15 000. Ce niveau est légèrement inférieur (- 1 %) aux 12 mois précédents (d’avril 2020 à mars 2021), avec 15 200 réservations.

Le recul de l’offre et la demande de logements neufs en Île-de-France est bien plus marqué dans la Métropole du Grand Paris

Au deuxième trimestre 2022, la Métropole du Grand Paris concentre 44 % des mises en vente, 52 % des réservations et 56 % du stock de logements neufs.
Entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022, sur le territoire de la Métropole du Grand Paris (MGP), les mises en vente de logements diminuent de 40 % au total, avec - 82 % pour les maisons individuelles (dont le volume est faible : passant de 84 unités à 15 unités) et - 39 % pour les appartements (passant de 8 100 unités à 6 300 unités). Les réservations de logements baissent de 20 %, - 43 % pour les maisons individuelles (passant de 65 à 37 unités) et - 20 % pour les appartements (passant de 7 200 à 6 300 unités). Le stock de logements est aussi plus faible par rapport au deuxième trimestre 2021 (- 3 %), avec - 26 % pour les maisons individuelles et - 3 % pour les appartements.
Entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2022, hors du territoire de la MGP, les mises en vente de logements neufs diminuent (- 1 % au total), avec - 31 % pour les maisons individuelles mais + 3 % pour les appartements. La demande de logement recule également de - 9 %, avec - 11 % pour les maisons individuelles et - 9 % pour les appartements. Au deuxième trimestre 2022, le stock de logements est quant à lui plus important pour les maisons individuelles, + 15 %, mais pas pour les appartements, - 2 %, soit un stock total stable par rapport au deuxième trimestre 2021 (avec 10 200 unités).

Le prix moyen des maisons individuelles neuves en Île-de-France progresse à nouveau

Au deuxième trimestre 2022, le prix moyen des maisons individuelles (420 000 EUR par maison) progresse de 3 % par rapport au premier trimestre 2021. Le stock de maisons individuelles neuves n’a jamais été aussi important depuis le troisième trimestre 2019, tandis que leur prix moyen atteint sa quatrième plus forte valeur depuis cette date.
En moyenne annuelle (données cumulées sur 12 mois), entre juin 2021 et juin 2022, le prix moyen des maisons individuelles a augmenté de 9 %.
Sur le territoire de la MGP, le prix moyen des logements neufs augmente de 5 % pour les maisons individuelles (744 000 EUR par maison, pour 40 maisons réservées à la vente), et diminue de 1 % pour les appartements (5 900 EUR par m² pour 3 400 réservations à la vente). Hors de la MGP, il reste stable pour les maisons individuelles avec 377 600 EUR par maison (pour 280 réservations à la vente), et augmente de 6 % pour les appartements passant de 4 300 EUR le m² au deuxième trimestre 2021 à 4 600 EUR le m² au deuxième trimestre 2022 (pour 2 900 réservations à la vente durant ces deux trimestres) (graphiques 2a et 2b ).

Graphique 2a : Prix de vente des maisons individuelles neuves en Île-de-France (en EUR/logement)

Graphique 2b : Prix de vente des appartements neufs en Île-de-France (en EUR/m²)

Source : SDES – ECLN – données à fin juin 2022. Traitement : DRIEAT/DDGS/équipe statistique.
Note de lecture : au premier trimestre 2022, le prix de vente des maisons individuelles neuves s’élevait à 412 321 EUR par maison en Île-de-France.

L’offre et la demande reculent dans la plupart des départements franciliens

Entre le deuxième trimestre 2022 et le deuxième trimestre 2021, le stock de logements progresse dans la majorité des départements franciliens. Le stock de logements disponibles augmente de 31 % dans le Val-d’Oise (avec environ 2 550 logements), de 6 % dans l’Essonne (avec environ 2 470 logements), de 4 % en Seine-et-Marne et dans les Hauts-de-Seine (avec respectivement environ 3 250 et environ 5 500 logements) et de 2 % à Paris et dans le Val-de-Marne (avec respectivement environ 320 et environ 2 860 logements). À l’inverse, le stock de logements disponibles diminue de 6 % en Seine-Saint-Denis (avec 3 700 logements) et de 2 % dans les Yvelines (avec environ 2 340 logements).

La surface des maisons individuelles augmente dans la MGP et diminue dans le reste de la région

Au deuxième trimestre 2022, la surface des maisons individuelles neuves en Île-de-France est plus petite qu’au deuxième trimestre 2021 passant de 95 m² à 93 m², tandis que la surface des appartements neufs se maintient à 58 m² par logement.
Sur le territoire de la MGP, la surface des logements neufs augmente pour les maisons individuelles passant (de 107 m² à 111 m²), et reste stable pour les appartements (58 m²). Sur le territoire extérieur à la MGP la surface moyenne des logements neufs diminue d’un mètre carré pour les maisons individuelles (passant de 92 m² à 91 m²) et augmente pour les appartements (passant de 57 m² à 58 m²).


Méthode
Les données dont l’ordre de grandeur est le millier ou plus sont arrondies à la centaine. Les données dont l’ordre de grandeur est inférieur sont arrondies à la dizaine. Les calculs d’évolution sont effectués à partir des données exactes, non arrondies. Ainsi, les calculs d’évolution effectués à partir des valeurs arrondies présentées dans cette note peuvent conduire à des résultats différents.
Dans quelque rare cas, les données n’ont pas été arrondies afin de permettre leur diffusion dans le respect des règles du secret statistique.
• Voir l’article Méthode sur le site de la DRIEAT

Champ
L’enquête est exhaustive sur son champ : programmes immobiliers et permis de construire de cinq logements et plus destinés à la vente aux particuliers quel que soit le mode de financement ou leur utilisation finale (résidence principale, secondaire, achat en vue d’une location). Ce champ exclut les réservations en globalité (à des bailleurs sociaux ou autres), les réservations en multipropriété et les logements construits pour être loués directement par le promoteur ou le donneur d’ordre comme des logements sociaux (destinés à la location ou à la location-accession) mais aussi des logements de fonction.

Définitions
Mises en vente : nouveaux logements proposés à la commercialisation au cours du trimestre.
Réservations : réservations à la vente avec dépôts d’arrhes.
Encours de logements proposés à la vente : logements proposés à la vente non encore réservés.
Prix : prix à la réservation hors frais de notaire et frais divers. Les prix de vente sont en milliers d’euros pour une maison et en euros/m2 pour un appartement. Tous les prix sont ici des prix moyens.


En savoir plus

Depuis mai 2022, la publication trimestrielle nationale sur la commercialisation des logements neufs aux particuliers est complétée par une nouvelle publication sur la commercialisation des logements neufs aux institutionnels (ventes en bloc). Les ventes en bloc désignent des acquisitions de tout ou partie du programme immobilier d’un promoteur par un seul acquéreur, le plus souvent un acteur public ou privé du logement.

• La note de conjoncture nationale du SDES sur la commercialisation des logements neufs aux particuliers
• La note de conjoncture nationale du SDES sur la commercialisation des logements neufs aux institutionnels
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Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports d’Île-de-France

21/23 rue Miollis
75732 Paris cedex 15
Tél. 01 40 61 80 80

www.drieat.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr

Rédacteur : Joan REYBAUD - DRIEAT IF/SCDD/DDGS
Dépôt légal : Janvier 2023
ISSN : 978-2-11-151873-5