Les ventes aux institutionnels
1 En mai 2022, les données sur la commercialisation de
logements neufs aux particuliers sont complétées par les données sur la
commercialisation de logements « aux institutionnels » (ventes en bloc),
millésimes 2021 à 2018. Les ventes en bloc désignent des acquisitions de
tout ou partie du programme immobilier d’un promoteur par un seul
acquéreur, le plus souvent un acteur public ou privé du logements. Une
fois acquis, ces logements peuvent être loués directement par
l’acquéreur ou revendus à la découpe. Les logements vendus en bloc sont
concentrés dans les grandes agglomérations : 74 % des réservations ont
lieu dans les zones Abis, A et B1 (ce zonage datant de 2014 est un
découpage administratif du territoire permettant de moduler des
dispositifs d’aide à la pierre). de logements neufs en
Île-de-France s’élèvent à 12 900 en 2021. Ce niveau de réservations est
en baisse de 22 % par rapport au niveau exceptionnellement élevé de 2020
(16 500 réservations, soit un tiers des logements neufs). Il est
également inférieur à ceux de 2018 et 2019 (respectivement 14 100 et
13 600 réservations). En 2020, la baisse des ventes aux particuliers
dans le contexte de la crise sanitaire avait été en partie compensée par
un surcroît d’acquisitions de logements par des acteurs institutionnels.
En Île-de-France au premier trimestre 2022, les mises en vente de
maisons individuelles progressent de 23 % par rapport au premier
trimestre 2021 avec 320 mises en vente de maisons individuelles (- 16 %
en France
métropolitaine), tandis que les mises en vente d’appartements se
replient de 15 % avec 5 100 mises en ventes (- 8 % en France
métropolitaine). En comparaison avec les niveaux d’avant crise, le
nombre de logements nouvellement commercialisés est inférieur de 10 %
pour les maisons individuelles et de 30 % pour les d’appartements
(- 29 % de mises en vente au total).
Au premier trimestre 2022,
7 000 logements sont réservés à la vente en Île-de-France, 10 % de moins
qu’au premier trimestre 2021 (- 9 % en France métropolitaine). Cette
baisse se retrouve à la fois pour les maisons individuelles avec 250
réservations, soit - 13 % par rapport au premier trimestre 2021, et pour
les appartements avec 6 800 réservations, soit - 10 % par rapport au
premier trimestre 2021. En comparaison au premier trimestre 2019, les
réservations à la vente reculent à la fois pour les maisons
individuelles de 45 %, et pour les appartements de 31 % (- 32 % de
réservations totales).
Pour le quatrième trimestre consécutif, le
stock de logements augmente, + 4 % par rapport au trimestre précédent,
avec 22 300 unités (contre - 3 % en France métropolitaine). Cette hausse
est nettement plus importante pour l’encours de maisons individuelles
(+ 38 %) que pour l’encours d’appartements (+ 2 %). En comparaison avec
les seuils d’avant crise, malgré un stock de logements en hausse de 8 %
pour les appartements, l’encours de logements total recule de 24 %,
impacté par la forte chute de 33 % du stock de logements des maisons
individuelles (graphiques 1a et 1b).
Au cours des douze
derniers mois, l’offre de logements en Île-de-France a augmenté de 18 %
alors que la demande s’est stabilisée à 27 300 logements (- 0,4 %). La
région enregistre donc un stock de logements neufs commercialisable
légèrement plus important que les douze derniers mois précédents
(+ 4 %).
Graphique 1a : Commercialisation des maisons individuelles neuves en Île-de-France
Graphique 1b : Commercialisation des appartements neufs en Île-de-France
Source : SDES – ECLN – données à fin mars 2022. Traitement :
DRIEAT/DDGS/équipe statistique.
Note de lecture : au quatrième
trimestre 2020, le nombre de maisons individuelles mis en vente
s’élevait à 178 en Île-de-France.
Entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, sur le
territoire de la Métropole du Grand Paris (MGP), les mises en vente de
logements déclinent de 29 % au total, avec - 47 % pour les maisons
individuelles et - 29 % pour les appartements. Les réservations de
logements baissent de 10 % au total, - 9 % pour les maisons
individuelles, et - 10 % pour les appartements. Le stock de logements
croît de 7 % par rapport au premier trimestre 2021, avec + 3 % pour les
maisons individuelles et + 7 % pour les appartements.
Hors du
territoire de la MGP, les mises en vente de logements augmentent à la
fois pour les maisons individuelles (+ 52 %) et pour les appartements
(+ 13 %). La demande est en recul de 13 % pour les maisons individuelles
et de 11 % pour les appartements. Le stock global de logements hors du
territoire de la MGP décline légèrement entre le premier trimestre 2021
et le premier trimestre 2022, passant de 9 300 à 9 200.
Le prix moyen des logements neufs franciliens est en hausse par
rapport au premier trimestre 2021: + 5 % pour les maisons individuelles
(414 000 EUR par maison), onzième hausse consécutive, et + 2 % pour les
appartements (5 200 EUR par m²), en hausse depuis le troisième trimestre
2017.
Sur le territoire de la MGP, les prix moyens des logements
neufs augmentent. Dans le détail, ils diminuent de 4 % pour les maisons
individuelles (699 000 EUR par maison), dont l’effectif reste faible (30
maisons individuelles réservées), et augmentent de 2 % pour les
appartements (6 000 EUR par m²).
Hors de la MGP, les prix moyens
des logements neufs augmentent à la fois pour les maisons, + 16 % avec
375 100 EUR en moyenne, et les appartements, + 6 % avec 4 300 EUR le m²
(graphiques 2a et 2b).
Graphique 2a : Prix de vente des maisons individuelles neuves en Île-de-France (en EUR/logement)
Graphique 2b : Prix de vente des appartements neufs en Île-de-France (en EUR/m²)
Source : SDES – ECLN – données à fin mars 2022.
Traitement : DRIEAT/DDGS/équipe statistique.
Note de lecture : au
quatrième trimestre 2020, le prix de vente des maisons individuelles
neuves s’élevait à 381 774 EUR par maison en Île-de-France.
Les mises en vente de maisons individuelles neuves progressent, au
1er trimestre 2022 par rapport au 1er trimestre
2021, dans les Yvelines (passant de 54 à 72) et dans l’Essonne (passant
de 51 à 53). À l’inverse, elles reculent dans les Hauts-de-Seine
(passant de 36 à 15) et en Seine-et-Marne (passant de 81 à 42).
Cependant, ces évolutions ne concernent qu’une faible quantité. Le
volume des mises en vente est trop faible à Paris, dans le Val-d’Oise,
dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis pour dégager une tendance.
Au total, 190 maisons individuelles neuves ont été mises en vente au
premier trimestre 2022 en Île-de-France.
Les mises en ventes
d’appartements neufs progressent, au 1er trimestre 2022 par
rapport au 1er trimestre 2021, à Paris (passant de 11 à 64
2 Ces données n’ont pas
été arrondies, contrairement aux autres chiffres communiqués. Si tel
avait été le cas, elles n’auraient pu être communiquées car devenues
trop faibles ), dans le Val-d’Oise (passant de 510 à 740),
dans les Yvelines (passant de 1 300 à 1 400) et dans l’Essonne (passant
de 290 à 660). Elles, reculent en Seine-et-Marne (passant de 850 à 560),
dans les Hauts-de-Seine (passant de 1 800 à 1 000), en Seine-Saint-Denis
(passant de 1 300 à 1 000), dans le Val-de-Marne (passant de 670 à 620)
et dans le Val-d’Oise (passant de 610 à 490). Au premier trimestre 2022,
les réservations de logements diminuent dans la plupart des départements
franciliens. Elles augmentent à Paris, dans l’Essonne (baisse de 80 à 50
pour les maisons individuelles mais hausse de 550 à 610 pour les
appartements soit une hausse totale de 5 %) et dans le Val-de-Marne
(passant de 750 à 880 pour les appartements, soit une hausse totale de
17 %).
Dans les autres départements, les réservations de logements
reculent :
• Pour la Seine-et-Marne : baisse totale de 17 %
(passant de 80 à 70 pour les maisons individuelles et de 1 300 à 1 000
pour les appartements).
• Pour les Yvelines : baisse totale de 2 %
(passant de 52 à 51 pour les maisons individuelles et de 700 à 680 pour
les appartements).
• Pour les Hauts-de-Seine : baisse totale de
19 % (passant de 22 à 16 3
Ces données n’ont pas été arrondies, contrairement aux autres
chiffres communiqués. Si tel avait été le cas, elles n’auraient pu être
communiquées car devenues trop faibles pour les maisons
individuelles et de 1 800 à 1 500 pour les appartements).
• Pour la
Seine-Saint-Denis : baisse totale de 15 % (passant de 1 700 à 1 400 pour
les appartements).
• Pour le Val-d’Oise : baisse totale de 17 %
(hausse pour les maisons individuelles passant de 40 à 50 mais baisse
pour les appartements passant de 760 à 610).
Entre les premiers
trimestres 2021 et 2022, le stock de logements neufs évolue différemment
selon les départements. Les fortes chutes sont à Paris avec - 12 %, en
Seine-Saint-Denis avec - 11 % et en Seine-et-Marne avec - 9 %. Les
baisses sont plus modérées dans le Val-de-Marne avec - 4 % et les
Hauts-de-Seine avec- 2 %. Enfin, le stock de logements croît dans les
Yvelines avec + 9 %, en Essonne avec + 4 % et dans le Val-d’Oise avec
+2 %.
Au premier trimestre 2022, la surface des logements neufs
commercialisés en Île-de-France est plus élevée qu’au premier trimestre
2021, tant pour les maisons individuelles passant de 92 m² à 96 m², que
pour les appartements prenant 1 m² pour atteindre 60 m² par appartement
neuf commercialisé.
Entre le premier trimestre 2022 et le premier
trimestre 2021, sur le territoire extérieur à la MGP la surface moyenne
des maisons individuelles neuves et des appartements neufs suivent les
tendances régionales, soit respectivement + 5 % (passant de 90 m² à
95 m²) et + 4 % (passant de 57 m² à 59 m²). En revanche, la surface des
logements neufs commercialisés sur le territoire de la MGP évolue
différemment avec 8 m² de moins pour les maisons individuelles (passant
de 110 à 102 m²) et une surface équivalente pour les appartements
(61 m²).
Méthode
Les données dont l’ordre de grandeur est le millier ou plus sont
arrondies à la centaine. Les données dont l’ordre de grandeur est
inférieur sont arrondies à la dizaine. Les calculs d’évolution sont
effectués à partir des données exactes, non arrondies. Ainsi, les
calculs d’évolution effectués à partir des valeurs arrondies présentées
dans cette note peuvent conduire à des résultats différents.
Dans
quelque rare cas, les données n’ont pas été arrondies afin de permettre
leur diffusion dans le respect des règles du secret statistique.
•
Voir l’article
Méthode sur le site de la DRIEAT
Champ
L’enquête est exhaustive
sur son champ : programmes immobiliers et permis de construire de cinq
logements et plus destinés à la vente aux particuliers quel que soit le
mode de financement ou leur utilisation finale (résidence principale,
secondaire, achat en vue d’une location). Ce champ exclut les
réservations en globalité (à des bailleurs sociaux ou autres), les
réservations en multipropriété et les logements construits pour être
loués directement par le promoteur ou le donneur d’ordre comme des
logements sociaux (destinés à la location ou à la location-accession)
mais aussi des logements de fonction.
Définitions
Mises en
vente : nouveaux logements proposés à la commercialisation au cours
du trimestre.
Réservations : réservations à la vente avec
dépôts d’arrhes.
Encours de logements proposés à la
vente : logements proposés à la vente non encore réservés.
Prix : prix à la réservation hors frais de notaire et frais
divers. Les prix de vente sont en milliers d’euros pour une maison et en
euros/m2 pour un appartement. Tous les prix sont ici des prix
moyens.
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En savoir plus Depuis mai 2022, la publication trimestrielle nationale sur la commercialisation des logements neufs aux particuliers est complétée par une nouvelle publication sur la commercialisation des logements neufs aux institutionnels (ventes en bloc). Les ventes en bloc désignent des acquisitions de tout ou partie du programme immobilier d’un promoteur par un seul acquéreur, le plus souvent un acteur public ou privé du logement. • La note de conjoncture nationale du SDES sur la commercialisation des logements neufs aux particuliers • La note de conjoncture nationale du SDES sur la commercialisation des logements neufs aux institutionnels • Voir outil de Datavisualisation national développé par la DREAL Pays de la Loire |
Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports d’Île-de-France 21/23 rue Miollis |
Rédacteur : Joan REYBAUD - DRIEAT IF/SCDD/DDGS |