Introduction

Ce document est une synthèse de l’état du parc social en 2020 en Guadeloupe.

Edito

Le répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux (RPLS) a pour objectif de dresser chaque année l’état global du parc de logements locatifs « ordinaires » des bailleurs sociaux. Alimenté par les informations transmises par ces derniers, il permet de connaître chaque année la composition du parc social ainsi que les mouvements l’ayant affecté (nombre de logements, localisation, modifications intervenues au cours de l’année écoulée, mobilité, niveau des loyers, etc.).

Les résultats de l’enquête RPLS sont diffusés par le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du ministère dans la publication nationale annuelle sur le parc locatif social et valorisés à l’échelle de l’archipel par les services de la DEAL Guadeloupe.

Pour ce millésime 2020, la DEAL innove en proposant un nouveau format de publication des résultats, en ligne, issu d’un projet mutualisé de valorisation automatisée de la donnée et porté par le réseau national des statisticiens des DREAL / DEAL.

Développé selon une méthode [PROPRE] pour PROcessus de Publication Reproductible, ce projet collaboratif interrégional permet une parution concomitante des résultats nationaux et régionaux.

Jean-François Boyer

Synthèse

Au 1er janvier 2020, la Guadeloupe compte 37 208 logements sociaux, soit une progression de 0,6 % sur un an. Cette évolution du parc guadeloupéen est la plus faible des Départements et régions d’outre-mer (3,0%). Elle reflète un défaut de stratégie foncière sur le territoire, et une baisse de la démographie.

Le logement social représente plus d’une résidence principale sur cinq de la région. 36,3 % de ces logements se situent dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville. Les logements collectifs constituent la grande majorité du parc social guadeloupéen (94,3 %). Le parc social en Guadeloupe est beaucoup plus récent qu’au niveau national. En effet l’ancienneté moyenne du parc est de 20,8 ans, contre 38,8 ans sur l’ensemble de la France.

Entre le 2 janvier 2019 et le 1er janvier 2020, 140 logements sociaux ont été mis en service. Ces nouveaux logements ont été réalisés à 95 % hors des Quartiers prioritaires de la politique de la ville. 26,4 % de ces mises en service sont des Logements Locatifs Très Sociaux (LLTS) à destination des ménages guadeloupéens les plus précaires. Ce taux en augmentation forte permet de mieux répondre aux besoins de la population et d’entraîner une maîtrise des loyers.

Au 1er janvier 2020, le loyer mensuel moyen dans le parc locatif s’élève à 6,15 €/m². Hors Mayotte, la Guadeloupe est la troisième région ayant les loyers dans le parc social les plus élevés, après l’Île-de-France (6,84 €/m²) et la Guyane (6,28€/m²). Si les loyers restent élevés, une légère inflexion peut s’observer sur l’année 2020 (-0,5%).

La Guadeloupe se singularise par un taux de vacance de 5,6 %, parmi les plus élevés de France, lié à l’état de dégradation du bâti (agglomération pointoise) ou à sa localisation. La vacance de plus de trois mois, dite « structurelle », est aussi importante. Elle atteint 4,3 % et place la Guadeloupe en première position de toutes les régions de France. L’enjeu de la réhabilitation du parc, tout en maîtrisant les loyers, est primoridal dans les années à venir. Le taux de mobilité s’établit à 5,8 %, parmi les plus bas France métropolitaine et DROM confondus.